La réintroduction du condor des Andes


L’opération de réintroduction fait partie du programme de conservation des Condors des Andes appelé « Retour du Condor à  la mer » (Retorno al mar) mené par Luis Jacomé et sa fondation Bioandina Argentina.

A cet occasion, Bénédicte Merlet et Christophe Gaborit, fauconniers au Puy du Fou, seront en Argentine le 4 septembre pour assister à  la mise en liberté de Konkachila et Ullpu, deux femelles condors des Andes (Vultur gryphus) dans les sierras de Pailéman (Province du Rio Negro, Patagonie). La remise en liberté aura lieu à  la suite de cérémonies ancestrales. Cet événement est le fruit du travail de la fondation Bioandina Argentina, soutenu par le Puy du Fou depuis 3 ans, à  laquelle le Parc a déjà  versé 25 000 euros.

Après deux ans de soins intensifs et d’isolation des humains, ces deux condors retournent à  la mer et aux Sierras de Pailéman où l’espèce avait disparu depuis plus de 170 ans. Depuis le lancement de ce projet international en 2003, ce sont 24 de ces grands rapaces (qui atteignent jusqu’à  3m50 d’envergure) qui ont déjà  été réinsérés dans leur milieu originel. Le dernier en date remonte au 7 septembre 2007. Après investigations, il a été déterminé que ces sierras offrent un habitat naturel idéal pour cette espèce. Elles présentent de nombreuses grottes et abris naturels pour dormir et nidifier et surtout une alimentation abondante grâce à  la présence de guanacos et de colonies de loups et autres éléphants de mer. Car il ne faut pas oublier que le condor et avant tout un charognard, il se nourrit des cadavres d’animaux.

Le Condor des Andes (Vultur gryphus)

La taille moyenne du condor des Andes est de 105 cm, pour une masse de 11 kg (mâle) à  13 kg (femelle). Son envergure peut atteindre 3,50 mètres. Le condor peut vivre 90 ans. En exploitant les courants ascendants, il atteint parfois les 6 000 mètres d’altitude.

Les indiens d’Amérique du Sud considéraient le condor comme l’Esprit des Andes, un lien sacré entre les hommes et les Dieux.
Cet animal emblématique s’est convertit en un défit de conservation dès 1965 lorsque le Vénézuela l’a déclaré éteint dans sa zone. En Colombie et en équateur il se compte une centaine d’exemplaires, le Pérou et la Bolivie ont vu sa population se réduire considérablement.
C’est au Chili et en Argentine que sa population est la plus élevée malgré des cas d’extinctions locales. Notamment sur la côté Atlantique où il va être réintroduit ces jours-ci. A l’époque Charles Darwin et Perito Moreno pouvait y observer des populations abondantes.

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