Buenos Aires Histoire

L’Aéropostale de Paris à Buenos Aires

aeropostale
Buenos Aires rend hommage à  cette aventure humaine qui s’élève au même rang que les grandes conquêtes espagnoles ou de l’homme sur la lune. Au “Museo Nacional de Aeronautica” l’exposition “Memoria de Aeropostal de America del Sur” nous propose une série de photos et d’objets historiques autour du dernier exemplaire au monde du Laté 25. Tous ces éléments réunis constituent une donation de l’association “Mémoire d’Aéropostale” du musée de Toulouse. Une belle initiative à  souligner.

L’Aéropostale fût fondée par Pierre-Georges Latécoère en 1927, Dès 1919 il fût l’avionneur qui ouvrit la Ligne Toulouse-Rabat au Maroc.
Dans un premier temps depuis la France vers l’Afrique mais P-G Latécoère nourrit un rêve, traverser l’Atlantique Sud et relier le continent sud américain. Son rêve sera exaucé grà¢ce aux hommes de “La Ligne“, des pionniers ces chevaliers du ciel, pilotes aventuriers, poètes, romantiques à  l’image des Jean Mermoz, St Ex, Guillaumet emmené par Marcel Bouilloux-Laffont… qui ont pour LA Ligne qu’une seule règle: livrer le courrier et le livrer à  l’heure. Ils relèveront pour cela tous les défis humains, mécaniques, climatiques…une route vers l’inconnu devient une mystique en soi.

Ils défrichent dans un premier temps le terrain dès 1928 en assurant des liaisons depuis Natal au Brésil d’où arrive le courrier par avisos, vers Buenos Aires.
Ils affrontent les éléments en Patagonie, la cordillère des Andes avec ses sommets culminants à  6900m. En 1929, Mermoz ouvre la voie, Guillaumet en 1930 s’y accidentera. Après 6 jours et 6 nuits sans manger ni dormir, les pieds en sang il finira par atteindre un hameau, les habitants le surnommeront “l’ange du ciel”. Il dira cette phrase resté célèbre et relaté par St Ex dans Terre des Hommes venu le chercher “Ce que j’ai fait, je te le jure, aucune bête ne l’aurait fait”.
aeropostale Late25 Mermoz
Puis ce sera LA première liaison de Dakar à  Natal par Mermoz en 1930 au commande d’un hydravion Laté 28 avant de poursuivre sa route vers Buenos Aires. Ils ne seront plus tributaires des bateaux assurant jusque-là  la liaison maritime.
Le courrier de France ne met plus désormais que deux jours pour atteindre le Brésil, trois jours et demi l’Argentine et quatre et demi le Chili. Le cours de l’Histoire est changé, le rêve devenu réalité
Les trois héraut de cette nouvelle chanson de geste sont alors au sommet de leur gloire.

On connaît la suite. Mermoz disparaît en mer en 1936 au large de Dakar, Guillaumet est abattu en vol par un chasseur italien au dessus de la Sardaigne en 1940, et St Exupéry ne reviendra jamais de sa dernière reconnaissance aérienne au-dessus de la méditerranée, le 31 juillet 1944.

L’Aéropostale quand à  elle subira les conséquences de la crise financière de Wall Street en 1929. Elle ferme définitivement en 1931 et en 1933, le gouvernement français fusionne cinq compagnies de transport pour créer la compagnie nationale: Air France est née.

Le résultat est dans le temps contre lequel Mermoz a toute sa vie combattu

Paris – Buenos Aires :
1930 : 2 jours (avion) ± 8 jours (bateau) + 2 jours (avion) = 12 jours
1933 : l’Arc-en-Ciel : 53 h 30 hors escales
1946 : DC4 : 58 h
1948 : 33 h 30
1954 : 24 h
1960 : Boeing 707 : 15 h
1974 : Concorde : 6 h 30

Revivez en images l’épopée de l’Aéropostale en 3 épisodes sur un très beau site d’Air France: www.airfrance-80ansaeropostale.com

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