Artistes Histoire

Les peintres français en Argentine au XIXème siècle

peintres français en ArgentineUne série d’artistes peintres français vint en Argentine au XIXème siècle, ils offrirent un des chapitres les plus riches et les plus colorés dans l’histoire des relations entre les deux pays. On peut dénombrer une trentaine de ces artistes peintres, miniaturistes, portraitistes qui, venus sur les rives du Rio de la Plata au XIXème siècle ont dépeint avec caractère l’exotisme argentin avec d’un côté la citée de Buenos Aires, bourgeoise et fortunée, européanisée, et de l’autre “l’Argentine à  cheval”, les vastes plaines de la Pampa et le monde gaucho.

Parmi ceux-ci des illustres comme Auguste Raymond Quinsac de Monvoisin, Jean-Philippe Goulu; Adolphe D’Hastrel et Jean-Léon Pallière qui peignirent les coutumes rurales, mais aussi des moins connus comme François Barry, qui a peint le Combat de Obligado (20/11/1845), deux peintures à  l’huile qui se trouvent aujourd’hui au Palais du Luxembourg. On retrouve également Jules Marie Vincent de Sinety qui a magnifiquement illustré la période Juan Manuel de Rosas et José Fonteneau qui fût fondateur et éminent professeur de peinture dans la région de Corrientes. Émile Coutaret architecte et peintre qui a participé avec Pierre Benoit et Ernest Mayer à  la construction de la cathédrale de la Plata. Desiré Bourrelly qui officia dans la région de Mendoza comme portraitiste de la haute société ou encore Félix Revol qui fût portraitiste dans la région de Santa Fé.
Des hommes qui quittèrent la France à  la recherche d’aventures ou pour raison politique, avec des réussites et fortunes diverses. Les troubles politiques de l’époque faisait que les partisans des uns renversés lors d’une révolution ou d’un coup d’état par les autres se retrouvaient voués à  l’exil.
Plus largement ce sont plus de 1500 artistes peintres français qui officièrent en Argentine entre le XVIIIème siècle et aujourd’hui. Certains s’y sont établit définitivement comme Charles-Henry Pellegrini et ont pu exercés ou se sont dédier à  autre chose, d’autres sont revenus en France ou ont continué leurs pérégrinations. Tous les cas de figures sont possibles. Le cas de Monvoisin est entre ceux-ci exemplaire.

MonvoisinAuguste Raymond Quinsac de Monvoisin (Bordeaux, 31 de mars 1790; †Boulogne S/ Seine, 26 mars 1870) est l’un de ceux-ci et certainement le plus connu. Orienté vers une carrière militaire par volonté paternelle, il décida à  18 ans de se dédier complétement à  la peinture. Monté à  Paris, il fut élève de Pierre Guérin et condisciple de Eugène Delacroix. Il se fit connaitre comme portraitiste de la haute société. Sa célébrité lui permit d’exposer au Louvre, d’obtenir un séjour à  la Villa Médicis et de recevoir la Légion d’Honneur. Attiré par les nouvelles perspectives qu’offrait une Amérique du Sud indépendante, il s’embarqua pour l’Argentine puis poursuivit vers le Chili où le gouvernement l’appela pour former l’Académie de peinture. Ces nouvelles sociétés étaient totalement acquises aux idées et aux goûts européens, à  la mode et aux Arts, spécialement celles de France. Pendant une petite dizaine d’année il employa son temps à  former des artistes et à  développer l’Art pictoral au Chili et en Argentine. Son esprit voyageur et aventurier l’amena également à  investir dans des haciendas, des mines. De retour en France en 1878, il était oublié et mourut dans la pauvreté. Le lot de nombreux artistes en quelques sortes…

Une peinture célèbre de l’historiographie d’Argentine est celle de “El soldado de la guardia de Rosas. Un soldat appartenant à  la garde du général Don Juan Manuel Rosas “El Restaurador”. Peint en 1842 par Monvoisin avant de se rendre au Chili, elle est l’une de ses trois peintures magistrales. Une peinture sur cuir de 156X133cm, appartenant aujourd’hui à  une collection privée. Aussi étonnant que cela puisse paraître le peintre a utilisé le cuir plutôt que la toile pour coller au plus près à l’environnement du sujet.

de Monvoisin – Soldat de Rosas – peinture sur cuir
soldado de rosas
Pallière – le berceau
Le berceau - Palliere
Hastrel – Estanciero
Estanciero - Hastrel

Les destinées et réussites des peintres français seront diverses mais ont inscrit durablement la peinture argentine. Par mis les plus fameux d’entre eux, on retrouvera dans les années 40 le peintre Numa Ayrinhac qui fut le portraitiste officiel d’Eva Peron.

1 commentaire

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  • bonjour,

    je possède un exemplaire, N°88, de “recuerdos de la pampa”, édité en 1959 en hommage à Alfred Paris , peintre Français,
    cet ouvrage fut édité à 150 exemplaires.

    peut-on me renseigner?

    merci aux réponses

    André