Numa Camille Ayrinhac est un peintre franco-argentin d’origine occitane connu principalement pour ses portraits de Juan et Eva Perón. Né en 1881 à Espalion, cœur de l’Aveyron, la famille Ayrinhac migra en Argentine alors qu’il avait trois ans. Ses parents avaient décidés de tenter l’aventure en s’installant à Pigüé au cœur de la Pampa.
Jeune adulte, il étudia la peinture à Buenos Aires avec comme professeur Ernesto de la Càrcova. Ce sera avec lui que Numa voyagera en France pour entrer à l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Il restera 9 ans à Paris dans le fameux atelier de “La Grande Chaumière”. Élève de Léon Bonnat, célèbre portraitiste (Victor Hugo, Ernest Renan…) notamment, il devient membre de la Société des Artistes Français de Paris.
Il est mobilisé pour la Grande Guerre dont il réchappera gravement blessé dès les premières semaines du conflit. Il revient en Argentine en 1916.
Il s’intéressa aux paysages et acquiert une renommée comme portraitiste. Cela lui vaudra d’être plusieurs fois appelé par des personnalités; et par Juan Domingo Perón lui-même pour réaliser des portraits de Evita. Il en deviendra le peintre officiel.
Son œuvre la plus célèbre demeure le portrait en pied du couple présidentiel qu’il réalisa en 1948.
On y voit Eva qui avait alors 27 ans portant une robe faite spécialement pour elle par Jacques Fath. Le portrait fut d’abord exposé au musée des présidents avant d’être vendu en 1995 à un riche homme d’affaire, Carlos Spadone. Il est exposé au musée de la Casa Rosada.
Il est nommé Directeur des Beaux-Arts de la Province de Buenos Aires en 1949.
En 1950, il peignit un autre tableau d’Eva qui fut ensuite utilisé pour illustrer la couverture du livre « La razón de mi vida ». Il décède à Buenos Aires quelques mois après, en 1951, après avoir vécu ses dernières années à dans sa maison de l’avenue Santa Fe avec son épouse Leonor et son fils Luis. Ce dernier tableau fut détruit par des soldats lors du coup d’état de 1955.
Paysagiste avant tout, il aimait beaucoup peindre Pigüé, sa terre d’adoption. Ses œuvres étaient souvent reproduites et publiées dans le journal La Nación. Cela lui valut une notoriété importante en Argentine. Préférant la spatule au pinceau, Il a peint également de nombreux paysages de son Aveyron natal et de son village.
Exposition du 02 juillet au 07 août 2011 au Vieux-Palais d’Espalion
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